Cyberdémocratie

Selon Philippe Aigrain, cofondateur de la Quadrature du net, l’activisme en ligne et le combat pour les libertés internet annoncent un renouveau de la relation entre citoyens et politiques :

« Bien que des processus démocratiques comme les élections et les votes parlementaires soient en place, un sentiment se développe que nos sociétés sont gouvernées par un groupe réduit d’acteurs économiques, politiques ou lié aux médias pour les besoins de leur richesse et de leur pouvoir. »

Il semble que le citoyen ordinaire ait plus d’impact social en faisant ses courses qu’en allant voter.

Voici donc, je l’espère, l’avenir en marche :

La Suisse
La Suisse est une confédération de 26 cantons. Il y a trois niveaux de gouvernements : fédéral, cantonal et communal. Les compétences du fédéral se réduisent au minimum tandis que les communes et cantons possèdent un maximum d’autodétermination politique. L’électorat possède un droit de veto sur les projets de loi. N’importe quel citoyen qui réunit 50 000 signatures peut obtenir un référendum à l’intérieur de 3 mois. Les référendums sont également nécessaires pour modifier la constitution. La population peut demander des changements à la constitution s’ils réunissent 100 000 signatures. En terme de démocratie directe, la Suisse à une longueur d’avance sur le reste du monde. Par le biais d’un parti politique comme Demoex (déjà élu), qui a un système de votation électronique en place, elle entre de plain pied dans la cyberdémocratie.

Le projet Metagovernment
La mission du projet Metagovernment est de supporter le développement et l’utilisation d’outils internet afin que tous les citoyens d’une communauté puissent participer à la gouvernance de cette communauté. Il s’agit d’un système de gouvernance collaboratif qui ne fait pas référence à la démocratie directe dans son sens traditionnel. Il n’est pas basé sur la majorité, mais plutôt sur le consensus.

E2D International
E2D International est la version internationale du parti « Electronic Direct Democracy(E2D) ». Ce projet aide à créer et à promouvoir les partis politiques qui n’ont qu’un élément dans leur programme : la démocratie directe. Voici la mission de E2D international : « Aider à créer, supporter et promouvoir les partis politiquement neutres qui pratiquent la démocratie directe électronique et maintenir la communication et la coopération entre ces partis, partout dans le monde. » Il y a, en ce moment, une dizaine de partis, dans une dizaine de pays, officiels ou non, qui tentent d’implanter la démocratie électronique directe. Il y en en justement un au canada qui est officiellement enregistré et qui a un système de votation fonctionnel.

PRCT (PACT en anglais)
Ici au Canada, nous avons le Parti pour la Responsabilisation, la Compétence et la Transparence qui a été fondé en octobre 2010. Ses quartiers généraux sont à Toronto. Il s’agit d’un parti fédéral officiellement enregistré. Il est non partisan et fondé sur les principes de la cyberdémocratie participative. Les membres votent directement sur leur site web sur des sujets spécifiques et les candidats du parti doivent supporter les positions de la majorité sur tous les sujets.

Après deux journées de recherche, je réalise que la démocratie directe est déjà à porté de clavier !

Je vais de ce pas de mes doigts,  expérimenter la cyberdémocratie. Je vous encourage à faire la même chose, après tout, qu’avons-nous à perdre ?

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