Carte des allergies alimentaires

J’ai choisi de bâtir mon initiative sociale autour d’un objet social : les allergies alimentaires. J’ai deux enfants aux prises avec des allergies alimentaires nombreuses et sévères ; à eux deux, ils cumulent des allergies aux noix, aux arachides, aux oeufs, aux kiwis, aux fruits de mer, au soya et à la plupart des fruits et légumes crus. Cette dernière allergie est la nouvelle venue dans le monde des allergies alimentaires et se nomme le syndrome d’allergie orale.

Mon initiative est donc la suivante : offrir aux gens qui souffrent d’allergies alimentaires, la possibilité de se créer en ligne, gratuitement, une carte personnalisée indiquant leurs allergies en quatre langues.

La mise en place
Je suis partie de zéro (même un peu moins). Je devais, dans un premier temps, trouver un endroit ou loger gratuitement mon site web. La plupart des fournisseurs d’hébergement gratuit comme Google ou WordPress, ne permettent pas d’utiliser du PHP, du moins, pas gratuitement. J’ai donc utilisé un simulateur de serveur gratuit MAMP. Lorsque mon développement a été terminé, j’ai trouvé un ami assez généreux pour me permettre se squatter son espace serveur.

Avant d’entreprendre la phase de développement de mon projet, j’ai dû me familiariser avec le HTML, que j’avais abandonné depuis l’an 2000, et me mettre au CSS , au PHP et au JavaScript, que je n’avais jamais utilisé. J’ai également du réaliser mes propres logos d’allergies.

J’ai créé 17 logos. Les allergies sont indiquées en quatre langues : français, anglais, espagnol et allemand. Les gens cochent les allergies (6 maximum par carte) et appuient sur le bouton suivant. Une page apparaît avec une carte contenant les logos sélectionnés qu’on peut imprimer.

Mon application est maintenant fonctionnelle et mon site « Carte des allergies alimentaires » est en place depuis le 5 février 2015. Je sais que ça va être un peu court pour les quatre semaines d’analyse des statistiques. Je me suis quand même empressée de l’inscrire sur Google analytique.

Action
J’ai, sous le nom : Carte des allergies alimentaires, crée des comptes Google +, Facebook et Twitter. J’ai dépoussiéré mon compte Facebook personnel, afin d’inviter mes 2 amis à venir voir mon site. J’ai également sollicité les trois sites d’allergies alimentaires les plus en vu au Québec afin qu’ils me fassent un peu de publicité en échange de… un peu de publicité. J’ai commencé à chercher sur Facebook, Twitter et Google +, les gens et communautés qui discutent d’allergies alimentaires. Je vais donc aller sur Facebook et participer aux échanges. Au printemps, le site sera traduit en anglais, ce qui va considérablement augmenter son achalandage.
La carte répond véritablement à un besoin qu’on les allergiques voyageurs. Il existe des cartes similaires, mais elles sont rarement en plusieurs langues et elles couvrent moins d’allergies. On doit les commander, attendre la livraison et elles se vendent une dizaine de dollars. La mienne est en quatre langues : français, anglais, espagnol et allemand, elle est disponible immédiatement et elle est gratuite ! Avec les outils de traduction de Google et les autres ressources en ligne, je pourrais facilement créer de nouveau logo en russe, en cantonais, ou même en arabe. Je suis donc à l’affut des commentaires et suggestions que les gens pourraient me faire et j’ai l’intention d’adapter mon application aux nouvelles demandes.

J’ai également l’intention de modifier mon application pour la rendre utilisable avec les cartes d’affaires de la compagnie Avery.

Bilan
J’ai eu un choc en constatant que 560 personnes avaient vu mon site le 8 février. N’ayant qu’une centaine de visiteurs aujourd’hui, le 9 février, je me demandais ce qui avait pu se produire la veille. Je l’ai découvert aujourd’hui. L’auteur du site « Déjouer les allergies » a écrit un billet sur son Facebook qui compte 6500 amis. Mon site a reçu 104 « j’aime », 63 « faire suivre », et une vingtaine de commentaires élogieux style : Bravo, merci, wow !!! J’ai déjà des demandes d’ajout d’allergènes.
Voici un petit échantillon des commentaires recueillis :

Je suis allée inscrire mon site sur des moteurs de recherche au lieu d’attendre que ceux-ci me trouvent. Je me suis également ouvert un compte de webmestre sur Bing qui me donne accès à des outils d’analyse permettant d’insérer les bonnes balises dans mes pages afin d’obtenir le meilleur référencement possible.

En ce qui concerne Trip Advisor (puisque ma carte est très pratique en voyage), il ne compte malheureusement aucune section qui réfère des ressources. Je vais donc profiter d’un séjour à l’hôtel (pendant la semaine de relâche) pour expliquer, sur Trip Advisor, comment nous avons géré les allergies alimentaires de mes enfants grâce à la fameuse carte des allergies alimentaires.

Lundi 16 février 2015
Je suis enfin listée sur Google !
Je suis en page 5, ce qui fait de moi la 53e référence. Ce qui est intéressant, c’est qu’avec une recherche sur Carte allergies alimentaires (ce qui est dans l’adresse de la page, le titre de la page et la description de la page), je suis référencée après plusieurs pages qui ne mentionnent aucunement le mot carte dans leur code source. Je vais tenter une recherche sémantique à la Google : « La carte des allergies alimentaires », toujours en cinquième page. Hum…

Lundi 23 février 2015
J’ai amélioré mes logos et j’ai ajouté quatre allergènes. Je l’annonce dans Facebook et Twitter. Je viens de saisir l’importance des mentions j’aime. Les 560 personnes qui ont visité mon site à partir de la page Facebook de déjouer les allergies alimentaires n’ont pas cliqué sur mon icône Facebook. Donc même si j’annonce des modifications sur mon Facebook, ils ne les verront pas. Je vais donc retourner sur Déjouer les allergies alimentaires et y publier la nouvelle.

Je vais devoir faire quelque chose, car ma courbe de fréquentation ressemble au mont Cervin.

Je suis internationale ! Même avec un site en français, 9,66 % de mes visiteurs sont Russes !? Je vais songer à inclure le russe comme prochaine langue.

On remarque ici que la plus faible partie de mon trafic provient de la recherche organique, c’est-à-dire des moteurs de recherche. Par contre, les gens qui arrivent par Google ont le taux de rebond le plus faible. Ils sont peut-être plus motivés puisque c’est quelque chose qu’ils ont recherchés eux-mêmes? On ne leur a pas suggéré d’aller visiter la page.

Le tiers des visiteurs naviguent à partir de leur téléphone, un tiers avec leur tablette et le dernier tiers avec leur ordinateur. Je vais définitivement travailler sur une version pour téléphone mobile.

Conclusion
J’ai hâte d’avoir 1000 visiteurs. Je l’avais lu, maintenant j’en ai la preuve, les médias sociaux sont fantastiques pour promouvoir un site. Je suis novice dans le domaine. J’ai toujours boudé les réseaux sociaux. Cette expérience m’a définitivement convaincue de m’y mettre. Du moins pour promouvoir un produit. Avec les 2/3 de la navigation qui s’effectue sur mobile ou sur tablette, je vais sérieusement envisager le développement d’une application similaire (à la Carte des allergies alimentaires, pas à Facebook), mais pour les téléphones mobiles. Au lieu d’imprimer la carte, elle s’affichera sur l’écran du téléphone. Cela existe déjà, mais il y a toujours de la place à l’amélioration. Il serait important aussi de revoir le format du site web. Il est clairement conçu pour être visualisé sur un grand écran. Je crois que le sujet du site serait idéal pour un blogue. Un blogue participatif ? Plus qu’un forum, un endroit où les visiteurs pourraient publier des textes qui raconteraient anecdotes (allergiques) de restaurant ou de voyage. Les gens doivent définitivement avoir de bonnes raisons pour revenir voir un site. Avoir du contenu qui se renouvelle de lui-même me semble une excellente stratégie. Cette expérience a été pour moi très riche en enseignements et en découvertes.